mercredi 17 février 2016

Mon Roi

En 2016, dans l'est de Paris, ce n'est pas une tapisserie que Pénélope défait chaque nuit mais un début de roman.
Ulysse n'est pas parti à la guerre, il garde juste ses enfants dans sa jolie banlieue.
Il reviendra, il revient toujours.
Il lui enverra comme à chaque fois son petit rituel de diable, le décompte des stations de métro qu'il lui reste avant de monter les six étages.
Lorsque "Goncourt" s'affichera, le visage de Pénélope s'éclairera d'un sourire insolent.
La nuit sera belle et fauve, ils ne dormiront pas plus d'une heure ou deux et au matin, la main d'Ulysse embrassera celle de Pénélope une dernière fois avant de la lâcher.
Elle repensera à ce film, "Mon roi", et à Vincent Cassel qui ressemble quand même beaucoup à son Ulysse, à leur passion qui la laissera un jour exsangue.
Aux "Fais gaffe quand même", elle répondra des "Tu peux pas comprendre".
Il n'y en a qu'un, dans une autre jolie banlieue, qui sait à quel point Pénélope a besoin de trébucher et de s'égratigner.
Et il l'attendra, mais pas toute la vie.

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