vendredi 18 juillet 2014

On m'a dit...

ça va aller
tu verras il reviendra
on est là n'hésite pas
garde le moral
crois en toi
le temps t'aidera
il s'en mordra les doigts, attends, une fille comme toi
quel con
quel lâche
quel enfoiré
c'est fou quand même
tu as la vie devant toi
flippe pas, t'es pas seule
tu vas refaire ta vie
on se relève de tout
un jour elles se refermeront, tes blessures
tu nous épates
on pense à toi tu sais
vous aviez l'air si bien je ne comprends rien
hauts les coeurs hauts les coeurs hauts les coeurs

mardi 8 juillet 2014

Lovely M.

Elle a 10 ans, l'âge que je préfère.
Elle me dit souvent "c'est pas graaaaave" et c'est vrai après tout.
Elle fait des petits bracelets en plastique qu'elle offre ou qu'elle garde précieusement comme autant de trésors.
Elle dit parfois "meuf" et "mec" mais elle dit "mon papa" et pas "mon père".
Elle fait beaucoup de câlins et on se dit "pourvu que ça dure".
Elle crie "Je t'accompagne!" dès que j'émets mollement l'idée d'aller au Monoprix du coin.
Elle me tient la main dans la rue et se réjouit à l'idée d'acheter des framboises.
Elle n'aime pas quand on lui dit qu'elle est sans doute un peu amoureuse de Kev Adams et pourtant...
Elle rit quand on utilise l'expression "sucrer les fraises", un peu moins quand elle doit aller se coucher.
Elle pleure quand elle est fatiguée et s'énerve quand elle ne comprend pas, comme moi.
Elle aimerait voir NYC.

Elle est une très jolie rencontre.

Insomnie

Trois heures. Cette fois c'est sûr, le sommeil ne viendra pas. Verre d'eau, cigarette à la fenêtre, l'air est frais et la pluie fine.

Trois heures quarante. Allongée sur le canapé, j'écoute un peu de musique en relisant ses textos. J'aime ses mots, tous ses mots.

Quatre heures. Je pense à cet ami parti faire le tour du monde, je me demande sur quel continent il se trouve, peut-être qu'il ne dort pas, et si je l'appelais? Oui mais non.

Quatre heures vingt. Bribes de rêves, demi-sommeil, souvenirs en vrac, tout se mélange pour créer une vague angoisse qui me propulse à nouveau vers la fenêtre avec mon petit briquet.

Quatre heures quarante. Je repense à nos nuits ensemble, à nos deux sommeils légers comme des plumes. Le moindre mouvement que j'esquissais le réveillait, le moindre bruit qu'il essayait de masquer me faisait rouvrir les yeux.

Cinq heures. En effet, Paris s'éveille à mes pieds. Je pleure d'épuisement et, roulée en boule, je sombre, enfin.


On ne refait pas sa vie, on continue seulement
On dort moins bien la nuit, on écoute patiemment
De la maison les bruits, du dehors l'effondrement


mercredi 2 juillet 2014

Memories

Je me souviens de nos dernières vacances, de notre dernier jour de l'an, de notre dernier grand projet, de notre dernière dispute évidemment.

Mais même en fermant les yeux très fort dans les silences de mes insomnies, il y a des dernières fois dont je ne me souviens pas.

Le dernier baiser dans le cou
Le dernier "à ce soir"
Le dernier fou rire
Le dernier "je t'aime"
Le dernier "t'es con"
Le dernier film
Le dernier "t'es belle"
La toute dernière fois

Tout est flou et c'est sans doute mieux.
Ces millions de petites choses ont enchanté ma vie et forment aujourd'hui un grand souvenir joyeux sur lequel je m'efforce de porter un regard tendre, amusé, bienveillant.

Faudrait que t'arrives à en parler au passé
Faudrait que t'arrives à ne plus penser à ça
Faudrait que tu l'oublies à longueur de journée