lundi 12 octobre 2015

La fille d'avril

Depuis l'intérieur de ce bar branché de mon quartier, j'observe le groupe de fumeurs à l'extérieur.
Je ne les rejoindrai pas, trop fière de mes trois semaines d'abstinence.
Se retenir de craquer pour une clope comme se retenir de lui envoyer un SMS alccolisé en fin de soirée.

Seule pour 7 minutes et les yeux dans le vague, je pense à lui.
A lui qui n'aura connu de moi que l'écorchée vive, la torturée, l'animal blessé.
La fille d'avril. Indomptable, sauvage et difficile.

Il était prêt à m'aimer, mais je n'étais prête qu'à en découdre.
Il m'aurait tout donné, mais je n'ai su que me cacher.
Je n'avais qu'à me laisser aller.
"Oui mais".

Maintenant que je ne suis plus là, il y a une lumière magnifique dans ses yeux : celle de la liberté dont je l'avais privé.
Je voudrais que plus personne ne la lui arrache jamais.

Je ne veux pas couper les ponts, juste m'en éloigner.



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