mardi 8 juillet 2014

Insomnie

Trois heures. Cette fois c'est sûr, le sommeil ne viendra pas. Verre d'eau, cigarette à la fenêtre, l'air est frais et la pluie fine.

Trois heures quarante. Allongée sur le canapé, j'écoute un peu de musique en relisant ses textos. J'aime ses mots, tous ses mots.

Quatre heures. Je pense à cet ami parti faire le tour du monde, je me demande sur quel continent il se trouve, peut-être qu'il ne dort pas, et si je l'appelais? Oui mais non.

Quatre heures vingt. Bribes de rêves, demi-sommeil, souvenirs en vrac, tout se mélange pour créer une vague angoisse qui me propulse à nouveau vers la fenêtre avec mon petit briquet.

Quatre heures quarante. Je repense à nos nuits ensemble, à nos deux sommeils légers comme des plumes. Le moindre mouvement que j'esquissais le réveillait, le moindre bruit qu'il essayait de masquer me faisait rouvrir les yeux.

Cinq heures. En effet, Paris s'éveille à mes pieds. Je pleure d'épuisement et, roulée en boule, je sombre, enfin.


On ne refait pas sa vie, on continue seulement
On dort moins bien la nuit, on écoute patiemment
De la maison les bruits, du dehors l'effondrement


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