mardi 10 juin 2014

Pace e salute

Lorsque tout va mal, il m'arrive de me réfugier dans mes doux souvenirs d'enfance.

Je ferme les yeux, j'ai 4 ans et je suis en Corse au mois d'août.
Ma peau est bronzée, mes cheveux bouclés, je porte une petite main en corail autour du cou, cadeau de naissance typique pour les petites filles. Une photo retrouvée récemment témoigne de ce moment précis.
Je ne sais pas encore nager et pourtant je n'ai pas de bouée pour barboter dans l'eau transparente.
Ca fait rire mon père, ça inquiète ma mère.
J'aime à penser qu'à l'époque ils s'aimaient encore un peu, au point de me faire un petit frère cet été-là.
Il y a aussi ces odeurs que je n'oublierai jamais : le maquis, le sirop d'orgeat, le parfum au vetiver de mon père mêlé à celui de ses Kool qu'il fumait tout le temps.

Soudain les larmes coulent derrière les Rayban que mes amis m'ont offertes pour mon anniversaire. Ils voulaient que je sois belle cet été à la plage, je crois qu'ils sont loin d'imaginer que je m'en sers pour pleurer entre les stations Villiers et Stalingrad.

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